Un peu d’histoire du Ranch

Un peu d’histoire du Ranch

Là où Arthur a trouvé ses racines.

Là où Arthur a trouvé ses racines.

Un petit bout de Belgique, dans le fameux Dreiländereck (ou Hohes Venn !), près de Maastricht, Aix-la-Chapelle et Liège. 3,5 hectares, 210 mètres d’altitude, des hivers froids et durs, en particulier à cause de l’air froid qui vient parfois du Hohes Venn, des étés incroyablement beaux, et tout ce qu’il y a entre les deux.

Plus de 50 ans avant nous, la famille d’agriculteurs Lambertz (2 frères et leur épouse Pauline) a réussi à gagner sa vie ici avec 8 vaches et beaucoup de travail. Un frère vit à l’heure où j’écris ces lignes… qu’ils soient bénis, ils ont connu une époque très différente ici ! La région est pleine de souvenirs de la Seconde Guerre mondiale.

Une ligne de chemin de fer passe devant l’entrée de notre allée, et c’est ici que se trouve une croix en pierre dédiée à un pauvre diable qui, en 1944 (d’après ce que m’ont dit les fermiers), a sauté d’un train de prisonniers pour s’échapper et est mort sur place, à cet endroit-là…

Je suis fascinée par la vie qui régnait ici il y a tout juste 120 ans, lorsque la petite ferme belge typique a été construite en utilisant le « bruch-stein » local (allemand, lit. : « pierre cassée »), qui a une couleur et une sensation très agréables et chaudes. Ils n’utilisaient pas de ciment dans le mortier ( !) et comme le sol était plus ou moins constitué d’argile solide, ils ne faisaient même pas de « fondations ».

Cameroon sheep in the orchard on a misty day

Ils ont aménagé une petite cave voûtée très agréable, qui abrite également un réservoir d’eau en pierre pour les vaches en été, alimenté par l’eau de pluie recueillie sur le toit. Le fer n’a pas été utilisé, à l’exception de quelques clous en fer fabriqués à la main, mais le chêne a été largement utilisé pour la construction du toit, et l’ensemble a été assemblé de manière traditionnelle, ce qui a permis de construire une maison solide et durable. La vie a dû être très dure, puisqu’il fallait vivre du lait de 8 vaches, plus ou moins.

Selon ce que l’on fait des 3,5 ha, cela peut représenter beaucoup de travail, ou simplement beaucoup de travail. Lorsqu’ils nous ont vendu l’endroit en 1994, ils étaient prêts à prendre leur retraite. Mais ce n’est pas le cas. Le plaisir a commencé, et cet endroit a ajouté quelques arbres, des insectes et des abeilles…